Chronique des temps barbares
Café Littéraire de la Terrasse - Chroniques des temps barbares
Chroniques des espaces habités

Après l'action, les réactions...


Le 12 septembre 2009, S.G. a écrit :

Cher Patrice,
voici des thèmes réjouissants " les espaces habités" j'entends par là l' espace des pensées, des impressions autour de soi, en soi au fil du vagabondage de l'esprit. THEME DE LA CULTURE :
Oui, nous sommes des" passeurs" et nos enfants et petits enfants recoivent facilement les semences du beau , ces premierres initiations ont une extrème conséquence sur leur choix de vie.
Pas plus tard qu'hier soir j'ai hébergé un tout jeune couple en voyage de noces, le jeune homme était venu a Trôo gamin et voulait offrir une nuit à sa jeune épouse en troglodyte marqué par le passage qu'il avait fait avec son père...
Mon fils tout comme moi ne résistons pas devant une expo, des livres, un tableau et ce quelque fois bien au-delà de son budget mais il en tire un grand bonheur et moi une grande fierté d'avoir pu semer cette petite graine !
IL est certain que la culture n'étant pas "innée" elle doit s'"apprendre" et l'accès reste encore inégal selon les classes sociales pourtant elle donne accès a une richesse -autre que pécunière- par l'ouverture d'esprit et l'extension des connaissances.les arts(peinture, musique écriture...)sont des langages de plus pour communiquer avec tout le monde et surtout avec nos jeunes.
S.G.
J'ai conçu ces chroniques sous deux aspects divergents, non que l'un, le clair, soit là pour compenser l'autre, le sombre.
Le clair comme le sombre existent tous deux.
Mais de la même façon qu'on peut se reposer à l'ombre d'un bel arbre au lieu de se laisser brûler la peau par le soleil, le clair doit être éclairé et non assombri. Parfois le clair est apparaît bien sombre.
Sous une forme polémique, j'ai exploré une partie du trop clair.
Sous une autre forme, j'entends explorer les mêmes thèmes dans leurs parties laissées à l'ombre.
Ce sont avant tout des exercices littéraires et c'est ainsi qu'il faut les prendre.


Le 11 août 2009, S.G. a écrit :

Cher Patrice,
Après la lecture des "chroniques des temps barbares" et puisque tu nous invites a réagir ma petite voix m'oblige a prendre la plume : tous les sujets abordés méritent qu'on se pose des questions. J'en suis "secouée" et je me demande si tu as une perception très vive des réalités ou si moi je suis inconsciente.
En tout cas je sors accablée d'inquiétudes avec une sensation de froid dans le dos. Je me dois donc de repousser cette idée conductrice de confusion et de chaos. Bien sûr il est sain de réfléchir, de maintenir élevé notre regard sur certains évenements francais ou planétaires et même d'en endosser une certaine responsabilité - puisqu'en fait chaque individu contribue au tout - mais je crois qu'il vaut mieux déverser du positif ou du moins bannir toute critique non constructive.
Comme tous j'ai eu mon lot de malheurs et de désagrements :
Perdre un enfant, mais voir s'ouvrir les yeux de mes petites filles...
Avoir été confrontée à la sale maladie, mais m'en sortir ;
Avoir été spoliée et trompée, mais rencontrer des gens honnêtes et nobles ;
La liste pourrait être longue.....
J'ai CHOISI la voie "optimiste" en écartant tout pessimisme et toute négativité quand je le peux...
Il est préférable de triompher, de proposer des solutions en donnant de l'espoir : nos attitudes, nos jugements attirent le meilleur - ce que l'on croit - ou le pire - ce que l'on craint. Beaucoup de gens honnêtes existent, il y a la sagesse des sages, la bonté des bons, la grâce des gens nobles, des expériences scientifiques réussies faisant reculer les maladies et des gens s'y consacrant, également la puissance de la Vérité.
Tout ceci nous entoure et mérite de s'y arrêter : quelle joie, quel privilége d'être vivant ; de vivre où l'on est, de faire ce que l'on veut. La bonne humeur si elle rayonne devient vite contagieuse et je trouve que c'est perdre son temps de constater comment tourne mal le monde, c'est lui donner une force de vie. Je préfère ne pas m'attarder sur les troubles et tribulations, les guerres et les conflits car je refuse d'être "contaminée", sinon je procède de la maladie et non de la guérison.
J'ai un credo - ne jamais desespérer - je préfère marcher avec la vie plutôt que contre elle de peur que mon espoir ne meurt avant que de naître.
Jules Renard a dit " le paradis n'est pas sur la terre, mais il y a des morceaux."
Voilà j'ai livré moi aussi mes pensées au vent des paroles. Certains diront de moi que je suis naive, que j'ai le "coeur en bandoulière", c'est sans doute vrai mais je n'en ai pas honte.
L'Amour est le plus grand facteur unifiant au monde.
S.G.
Tu sais, ou tu ne sais pas, j'ai été un militant objecteur de conscience. J'ai milité, j'ai manifesté, j'ai été arrêté plusieurs fois, bref, j'ai bougé mais pour un résultat infime, une goutte d'eau de plus dans la rivière... sans plus.
Mais cela ne m'empêche pas d'avoir toujours envie de bouger, de dire, de dire fort et haut ce que je pense et de le mettre, sur ce site, "en musique".
Cela n'a rien de désespéré, rassure-toi. Mais c'est tout de même un cri, un cri dans le puits qui parle.
Je mets ma plume à profit pour le pousser, ce cri.
Nous en discuterons à nouveau et plus avant si tu le souhaites.
En attendant,
Bonne nuit,
Je vais me coucher et lire un peu... le cri des autres !


Le 4 août 2009, M.F. a écrit :

J’ai lu avec intérêt tes douze chroniques à la suite l’une de l’autre et, tu le sais pour avoir lu l’attaque du consommateur, je partage beaucoup de tes points de vue et même, peut-être, ta façon de les exprimer. Comme toi, me semble-t-il car il ne s’agit que de mes impressions personnelles aussi particulières que je le suis moi-même, j’ai besoin dans un premier temps de décharger ma fureur. La colère est l’aliment de mon expression. J’écris donc avec fureur dans un premier temps puis je me relis et modifie profondément mon expression dans un second temps. J’ai l’impression que ta révolte, que tu illustres avec beaucoup d’exemples, se manifeste dans le premier temps, pour toi le seul temps qui vaille la peine d’être conté. C’est ta vision, célinienne sans doute, et je la respecte mais est-on entendu parce qu’on crie fort ?
Il y a un remarquable article de Levinas (je l’ai et peux te le prêter) paru en 1948 dans les Temps Modernes, « la réalité et son ombre » qui dit, grosso modo, que l’art consiste à obscurcir la réalité et que la critique, c’est un couple donc, est là pour rendre son humanité à l’art en reliant un homme isolé à d’autres hommes.
La question essentielle que je me pose au sujet de tes chroniques, c’est à qui s’adressent-elles ? Si elles s’adressent à cette foule sans âme que tu décris, c’est un coup d’épée dans l’eau puisque tu montres combien cette foule est asservie à toutes les manipulations et qu’elle jouit même d’une oppression qu’elle ne mesure pas. Donc, ces chroniques barbares ne lui sont pas destinées puisqu’elle n’est pas en mesure de les comprendre, d’ailleurs cette foule en question ne lit pas, elle ne lira pas ces textes.
S’agit-il alors d’une affaire personnelle : écris-tu pour toi-même, parce que tu es un révolté, un anarchiste, un isolé, que ce monde te dégoûte etc. Dans ce cas limité, il s’agit d’un monologue privé et seule sa qualité peut l’autoriser à se vouloir public à la manière d’un journal intime.
Enfin, est-il question pour toi de s’adresser à ceux qui te suivent, à cette quarantaine ou cinquantaine d’auditeurs qui suivent régulièrement tes conférences, achètent des livres, te consolent dans un joyeux vivre ensemble ?
Il me semble que la réponse ne fait pas de doute puisque tes textes sont publiés sur le site du café de la terrasse et s’adressent à ceux qui le fréquentent et à ceux qui le fréquenteront. Je considère donc que tu écris ces textes à l’intention de cette minorité.
Grâce à toi, et je t’en remercie, je lis en ce moment "Extinction" de Thomas Bernardt. Je n’en ai lu qu’une soixantaine de pages mais je perçois déjà ce qui t’a bouleversé. Dégoût d’un monde pourri, hypocrisie, conformité sociale, tout y est de ce que tu rejettes. Sauf…
Sauf qu’il y a l’oncle Georg, personnage lumineux, personnage aimé, modèle du narrateur. Je ne sais pas comment ce roman va évoluer mais déjà le lecteur se rattache à ce personnage positif pour supporter, pour approuver l’attitude dévastatrice du narrateur. Ce n’est pas du 100%, il reste çà et là des ilots de résistance comme il en est à Trôo.
Voilà pourquoi je préfère les chroniques 2 et 9, non pas pour leur contenu mais simplement parce que je trouve en elles la présence d’un « Georg » et ce, pour une raison très simple, la présence d’un lien.
Yvette Roudy pour la 2, Hourani et Klemperer pour la 9.
Je pense que toutes tes chroniques devraient être suivies de liens. Tu es un puits d’érudition et tes arguments sont étayés par tes lectures : c’est le moment de les sortir, d’initier cette poignée de résistants aux richesses que tu as découvertes. Compenser la critique (féroce) par le partage.
C’est ce que je crois…En toute amitié pour toi.
M.F.
Pour qui écrit-on ? et comment écrit-on ?
J'ai privilégié le comment pour viser le pour qui.
J'ai remarqué, en lisant les statistiques d'ouverture des fichiers de juillet, que ceux qui étaient passés par les "chroniques barbares" (18) les avaient quasi toutes lues (14 pour les moins lues). Ce n'est certes pas un chiffre important (les plantes font 244 entrées), mais combien de personnes vont-elles lire "eXtinction" et combien auront lu "Millenium" ?
Le nombre importe peu. Que cela circule m'importe.
Comment dire la révolte, comment dire ma révolte, une révolte jusqu'à la nausée ? C'est cela ma question. Ma réponse, mon exutoire aussi, est dans l'écriture et non dans les bistrots (quoique... J'en tiens bien un !). Elle est aussi dans ma musique et je sais la musique être un moyen des plus violents de s'exprimer (Messian et le "Merle noir" écrit et joué en camp de concentration devant les bourreaux et pour les bourreaux).
P.B.


Le 29 juin 2009, Y.P. a écrit :

Je n'ai lu pour l'instant que l'article sur la culture. Il me vient à l'esprit quelques remarques. Mon frère travaille à la Fnac Forum des Halles. Il me racontait que lors d'un stage, la question suivante était posée : " Qu'est-ce qu'un bon produit ? " Les réponses fusaient, c'est un produit de qualité, moderne, pratique. La réponse arriva : " C'est un produit qui se vend ".
Une autre fois, je lui parlais de la satisfaction client pour notre entreprise qui se situe entre 98 et 99 %. Il me dit qu'à la Fnac, la satisfaction client est de 20 %. Impressionnant, n'est-ce pas ?
Si nous arrêtons notre activité informatique, je pensais mettre une affichette sur la vitrine pour remercier tous les clients qui nous ont accordé leur confiance (et leurs euros) pendant ces quelques années. Mais j'avais aussi envie de remercier les magasins qui vendent des ordinateurs en même temps que des boîtes de conserves (Leclerc), des aspirateurs (Gitem), des cuisines aménagées (Boutard-Expert), des meubles (Conforama), des livres (Fnac), car grâce au matériel de qualité discutable qu'ils écoulent sur le marché, il nous ont permis de vivre en dépannant le dit matériel. Voila, vu que je me retrouvais dans vos propos, je souhaitais vous en faire part. Je finis par une suggestion, il serait peut être intéressant que les internautes puissent laisser un commentaire sur votre site ( commentaire écrit en français, bien sûr, pas en sms).
Y.P.
Un de mes amis et clients, l'un des meilleurs spécialistes du jazz en France, qui tient une boutique de disques à deux pas du Jardin des Plantes à Paris, m'a dit un jour : "Je ne pourrais pas être un vendeur à la FNAC, non que je n'en aie pas les compétences, mais parce que, malgré mes trente ans d'expérience, je n'ai pas le diplôme de marketing nécessaire." Tout est dit en effet ! Ce n'est pas la qualité de la tomate qui compte, mais l'habileté du vendeur à en emplir le panier de la ménagère. Ces chroniques me sont inspirées par ce que je vis, j'entends, je vois tous les jours.
Les bons professionnels ne manquent pas, mais on en tue tous les jours, on en broie, on en sacrifie sur l'autel du consumérisme. Il faut que ça rapporte ! et tous les coups sont permis.
Cela dit, les réactions, la vôtre tout d'abord (à tout seigneur, tout honneur), seront portées systématiquement. Elle l'est d'ailleurs déjà.
Je ne corrige que les fautes de frappe ou d'inattention (quand je les remarque). Positifs, négatifs, tous les avis seront portés, sauf si leur auteur ne le souhaite pas.
Crier haut et fort sa révolte n'a jamais fait de mal et je pense toujours à Gilles Châtelet, un grand philosophe qui avait établi le pont entre l'évolution de la philosophie et celle des mathématiques, et au titre de son dernier livre, avant qu'il ne mette fin à ses jours pour abréger ses souffrances, le SIDA l'ayant vaincu : "Vivre et mourir comme des porcs", où il vilipendait la Grande Distribution et sa clientèle bornée qui s'y précipitait en masse.
Un autre jour, circulant dans les couloirs d'un supermarché pour y acheter de la lessive (où l'acheter aujourd'hui ?), je vis trois vieilles dames qui se plaignaient que les champignons présentés étaient flapis, hors d'âge. Je les abordai pour leur dire : "En face, au marché, ils sont beaux... et moins chers !" Elles me fusillèrent du regard et emplirent aussitôt leur sac de matière plastique de ces légumes flétris.
Eh oui ! vous avez beau dire, beau faire... La bêtise, ça existe, et elle a encore de beaux jours devant elle.
P.B.


Le 29 juin 2009, L.S. a écrit :

- A propos de la culture et des "Espaces culturels Leclerc", nos clients ont de plus en plus un lapsus révélateur. Quand ils nous en parlent , ils disent : Centre culturel. A Vendôme, il peut y avoir une explication, nous avons eu un centre culturel, il a subi un incendie l'année dernière et pour l'instant les "experts" des assurances sont à son chevet, personne n'est pressé de le ré-ouvrir. Dans l'esprit ou l'inconscient des gens, la culture est maintenant chez Leclerc, les produits informatiques y étant intégrés pour notre plus grand désespoir. Nous avons un réflexe gaulois bien caractéristique, nous n'y avons jamais mis un pied et nous ne sommes pas près d'y aller. Lorsque nous avons un livre à commander , nous allons à la maison de la presse, et sinon pour mes lectures, je vis des prêts des clients. Comme cela je découvre des lectures nouvelles, les autres choisissant pour moi.
- Sur la femme : Je ramène le problème à mon travail en informatique. Au début, il y a 10 ans, des dames étaient parfois surprises d'avoir devant elles une technicienne en informatique, une fois la surprise passée, tout allait bien. Cela devient maintenant plus difficile, la surprise reste et la confiance ne vient pas et aussi de la part des hommes. S'ils aperçoivent un homme dans le magasin, mon époux ou même un stagiaire de 20 ans plus jeune que moi, ils s'adressent directement à lui !!! Les femmes dans une entreprise ne peuvent être que secrétaire...
- Le sport : Tout à fait d'accord avec vous. je vous passe le problème du sport à l'école. Notre fille est entrée en 6ème cette année. Elle a donc commencé le sport avec un professeur dédié à cette tâche. Notre fille est grande (aussi grande que moi, alors qu'elle n'a pas commencé sa puberté), elle est vive, active. Elle a eu royalement 7/20 de moyenne sur l'année. Qu'est-ce qui a coincé ? Le manque de résultats, de volonté de compétition. bref elle n'a pas intégré les "valeurs" que souhaitait lui inculquer son professeur. Bon, pour tout vous dire, nous n'avons pas pleuré sur sa note. Elle a environ 16/20 en arts plastiques, sa professeur la trouve sensible, inventive et exigeante avec elle-même. Devinez ce que nous avons apprécié...
- La religion : J'ai suivi le catéchisme et je suis allée jusqu'à ma première communion. Ma chère mère, lors de la réunion préparatoire à ce grand évènement, a eu droit à la question "Pourquoi souhaitez-vous que votre enfant passe ce sacrement ?". réponse : "Pour les cadeaux". Elle n'est pas du genre rebelle, mais parfois elle a de bonnes réponses. Ayant étudié l'histoire, je ne peux pas penser à l'église sans penser aux massacres qu'elle a causés et aux évènements plus récents comme ces institutions sensées s'occuper des orphelins et qui étaient de véritables centres de torture.. Donc je suis aussi athée, et adopte néanmoins un comportement le plus humaniste possible.
- La santé : J'ai beaucoup aimé votre phrase : "l’intervention, ça coûte… enfin, ça rapporte ! " Par contre je suis désolée pour votre frère. La mort nous attend tous mais il y a des manières de mourir plus acceptable que d'autres. Je trouve.
- Sur la votation : Il est vrai que le terme nous fait sourire nous les français de France. Moi, je me suis présentée aux élections municipales. J'ai donc voulu faire partie de cette grande escroquerie qu'est la politique. mais j'ai encore dans l'esprit le sens premier de ce mot : gestion de la citée. Si j'avais fait partie des élus, peut-être que ce sens serait parti. Je ne peux pas dire, notre équipe a perdu. Par contre, cela a été une grande expérience de travail plus ou moins en commun. c'est le principal.
- Le marché de la peur : Difficile d'y échapper. Savoir garder l'esprit critique sur les informations anxiogènes qui arrivent de partout est un exercice de toréador. Une anecdote qui nous a fait hurler. Notre fils (7 ans, CE1) est revenu un vendredi de l'école en nous disant que beaucoup de monde allait mourir au mois d'octobre. Ah bon !? sa maîtresse (pardon, professeur des écoles) avait reçu une information pendant la mi-journée sur la grippe porcine, et en avait parlé ensuite avec ses petits élèves. Elle ne leur a pas parlé de mesures de précautions comme se laver les mains. Non, non. Elle leur a parlé que la grippe allait arriver et lors de la jonction avec la grippe saisonnière (en octobre), l'effet pourrait être dévastateur avec des morts. Notre fils a été fortement impressionné, d'autant plus que le mois d'octobre est le mois de son anniversaire (à cet âge, c'est presque plus important que Noël) et se dire que nous se serions peut-être plus là pour le fêter .... Bref, nous avions l'impression d'être dans "Le Meilleur des Mondes".


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