Exemple 1 - Description d'un portrait
Café Littéraire de la Terrasse - L'atelier d'écriture

Analogues et inverses ; travail pratique : description d'un portrait

Résumé : Avant tout passage à l'écriture, il convient de s'y préparer. On s'y prépare en recherchant des analogues et les inverses de ces analogues correspondant au sujet qui sera traité, sujet et tout ce qui s'y peut s'y ajouter ou s'y adjoindre. Cette recherche n'a pas pour seul but "d'enjoliver" son texte de métaphores ou de comparaisons, mais aussi de l'étendre, de l'animer autant que de le circonscrire. On recherche ces analogues dans les différents mondes auxquels le sujet peut se rattacher directement ou indirectement. Ces mondes sont les mondes divins, humains, animaux, végétaux, minéraux, et ceux des éléments, des sensations et des états. Une fois ce travail accompli, on choisit, on élimine provisoirement ou définitivement, puis on passe à l'écriture proprement dite.

Le portrait est un portrait existant que les participants à l'atelier d'écriture ont été invités à regarder attentivement sans prendre de notes, puis à ne plus regarder au cours du passage à l'écriture.

Texte proposé par l'animateur.

La Joconde.. Ce portrait, c’était celui de la Joconde, tout craché.. Certes, il n’avait pas été peint par Léonard de Vinci. Il était beaucoup plus tardif. Mais la femme représentée était elle-aussi beaucoup plus âgée que la Joconde. Elle avait les mêmes lèvres fines. Son sourire avait disparu, mais, l’âge venu, on comprend... elle n’avait plus à plaire. Elle avait d’ailleurs laissé repousser ses sourcils. Les catins vénitiennes se les rasaient. Elle était devenue sage. Elle n’était plus cette jeune femme au regard aguichant. Elle était devenue une vieille dame, une bourgeoise ou quasi. Elle était affublée d’un léger strabisme divergent. Cette particularité faisait que, lorsque vous vous déplaciez dans la pièce où le portrait était accroché, vous aviez l’impression qu’elle vous suivait des yeux… Comme la Joconde. Si.. si.. allez au Louvre. Vous verrez. Elle vous regarde, où que vous soyez ! Elle avait les cheveux noués, d’une drôle de façon d’ailleurs, qui lui faisait comme deux gros écouteurs sur les oreilles. Elle portait une coiffe en dentelle et un gros ruban bleu autour du cou. Le décor n’était pas toscan, non. D’ailleurs, il n’y avait pas de décor, un simple fond brunâtre. C’était suffisant, pour une vieille dame. Bref, c’était la Joconde.. avec quelques années de plus !

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