Introduction à l'argumentation
Café Littéraire de la Terrasse - L'atelier d'écriture

Introduction à l'argumentation

L’argumentation use de divers procédés. Il s’agit avant tout d’établir un rapport de fait ou contraint qui établit, par le dit qui branche, directement ou indirectement, sur l’inclus ou l’inverse « naturel », un rapport causal. Parmi ces procédés, nous avons retenu d’une part les syllogisme, paralogisme et sophisme, (nous rappellerons qu’ils sont spécifiques à certaines langues : en chinois, la proposition « un cheval blanc est un cheval » est fausse), d’autre part les propositions jointes, soit par des « particules » telles que « si », « quand », « et » ou « mais », soit même les propositions en asyndète.

Le sujet proposé était : une personne hésite, la pluie menaçant, entre le fait de sortir de chez elle et rester, prendre son parapluie ou son chapeau.
Il a été remis aux participants une liste concernant le vocabulaire du geste, de la préhension et de l’attitude (liste non exhaustive).
Les contraintes : Décrire de l’extérieur en s’interdisant tout emploi des verbes tels que penser, décider, se demander, etc..

Texte écrit pendant la séance par l’animateur

Il s’immobilisa, la main sur la poignée de sa porte qu’il allait tirer pour sortir. Quel temps faisait-il ? Il se retourna, fit quelques pas vers sa fenêtre, se pencha pour regarder le ciel. Couvert, laid et gris, de forts nuages menaçants traversant le petit carré qu’il avait sous les yeux. Il soupira, regardant un instant le fauteuil qu’il avait quitté un instant auparavant. Puis, d’un haussement d’épaules, il se dirigea à nouveau vers la porte de sortie. D’un geste décidé, il saisit son parapluie, fit fonctionner son mécanisme afin de s’assurer qu’il pourrait lui rendre les services qu’il en attendait. Le parapluie s’ouvrit d’un coup et une forte odeur de chien mouillé lui monta aux narines. Le parapluie était encore humide de l’ondée de la veille. Il avait oublié de le faire sécher. Il leva la tête et les yeux vers son chapeau, un vieux chapeau de feutre qu’il ne portait pas souvent. Un chien lui en avait arraché le cordon. Il était quelque peu flapi, cabossé. Un chapeau, cela laisse les mains libres, sauf lorsque le vent se met à souffler. Il faut le tenir à peine de le voir s’envoler. Un chapeau, cela s’oublie comme on oublie son parapluie. On le pose dans un coin, le soleil se met à briller, et on part en le laissant. On ne s’en aperçoit que le lendemain. Trop tard ! Quelqu’un vous l’a pris. Il y avait bien le fauteuil. Le fauteuil résoudrait tout. Rester ! À quoi bon sortir un jour de pluie ? Il demeura ainsi plusieurs minutes avant de faire entrer sa tête dans son chapeau, et avant d’aller se regarder dans la glace. Le chapeau avait l’air de s'être étréci. Il était perché sur le haut de son crâne comme celui d’un clown. Il tira sur les bords, de tous les côtés, pour le faire entrer plus profondément. Non ! Décidément, il n’avait pas une tête à chapeau. Même en inclinant un bord, même en le faisant pencher d’un côté ou de l’autre, cela ne lui allait pas. Et puis, s’il croisait quelque voisin, il lui faudrait l’enlever, le lever pour le saluer, et le remettre comme il faut et ça ! ce n’était pas donné ! Il entendit la pluie tapoter contre ses carreaux, une pluie battante et qui forcit d’un coup. Il enleva son chapeau, il marcha pesamment vers son fauteuil et s’y rassit.

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